Maison des familles à Marseille
La maison des familles à pour objectif de soutenir un développement positif de l’enfant sur les plans psychologique, moteur et affectif. Souvent victime collatéral de la précarité économique et de l’isolement relationnel vécus par leur parent, les enfants se retrouvent malgré eux en marge d’une société qui les dénigre et les rejette.
L’action vise à renforcer la confiance des parents et des enfants accueillis, à aider les familles à identifier et développer leurs compétences, à créer des espaces apaisants et conviviaux pour favoriser des liens porteurs et détendus entre enfants et parents et à développer des accueils collectifs pour valoriser le vivre et faire-ensemble mais aussi valoriser les expériences parentales, les échanges, l’entraide, la solidarité et le soutien entre pairs.
Les objectifs et les grandes phases du projet
L’ensemble des sessions se déroulent sous un modèle d’essais-erreurs et de prototypage constant. Tout en étant guidés, les participants sont amenés à tester différentes stratégies (paillages, couvertures vivantes, schéma de cultures) et à en observer l’efficacité et les impacts sur l’écosystème.
L’action est réalisée en suivant les principes d’une agriculture biologique sans utilisation de produits phytosanitaires. Cette méthode de culture permet de montrer qu’il est possible de produire de manière saine et que les acteurs du vivant travaillent en symbiose avec / dans leur environnement. Elle permet aussi de soulever les impacts environnementaux des productions non écologiques, tel que les productions à usage abusif de produits phytosanitaires. Dans le même temps, elle sensibilise à cette complexité et aux difficultés que l’objectif d’une production alimentaire entraîne. De cette manière l’action rend perceptible, image et permet de se confronter à de nombreux sujets abordés durant le cursus des élèves.
En complément du travail de l’équipe pédagogique, elle apporte un contrepoint de la réalité professionnelle du travail environnemental en ville.
Le principe d’action privilégié est celui d’activités mensuelles dirigées par les équipes de notre partenaire
Paysan Urbain. Lors de ces activités, sont abordés différents aspects nécessaires du bon entretien des potagers ainsi que des propositions de règles de “jardiner ensemble”.
8 ateliers de potager urbain, organisés en ½ journées :
– Préparation et vie des sols: tests de différents types de couvertures (paillages, nus, adventices, engrais verts,etc). L’observation de différents éléments est poursuivie tout au long de l’année. Récupération pour observation microscopique en classe d’échantillons de sols.
Septembre
– Etablissement du calendrier de culture, possibles associations de plantes
(cultures maraîchères, fleurs comestibles ou non, zones plantes sauvages,
arbustes et arbres).
Octobre
– Semis: Aborder le cycle de vie des plantes. Lancement de semis pour la plantation au jardin. Les équipes du Paysan Urbain préparent des plants de secours en cas de perte sur le jardin pédagogique (semis en classe, semis en pleine terre).
Novembre
(l’activité de semis continue sur plusieurs mois, ou peut être remplacée par de l’acquisition de plants) Cycle de l’eau: lancement des mesures de consommation d’eau, les polluants en zone urbaine et rurale
Décembre
– Plantation des semis en pleine terre: préparation des sols, mise en place de
tuteurs. Observation biodiversité plantée et impact de l’agriculture sur la nature
Janvier
– Entretien & Pollinisation: Compétitions/synergies (observation mycorhizes, des racines plantes invasives). Récoltes intermédiaires (taille et repousse); observation des pollinisateurs, identification des papillons, pollinisation manuelle et naturelle ( vent, .. ) (introduction aux services environnementaux rendus par la nature) -Février-
– Récolte: différentes récoltes (tiges, fruits, fleurs, bulbes). Dégustation et anatomie sensorielle
Mars
– Essaimage et urbanisation: principe de bouturage. récupération de graines. Qu’est-ce qu’une plante invasive et le rôle de l’humain dans la sélection (on peut montrer l’exemple des tout premiers épis de blé / maïs en opposition avec notre sélection qu’on cultive aujourd’hui ) et la dissémination des espèces
Les intervenants
Association marseillaise LE PAYSAN URBAIN. Le Paysan Urbain est le pionnier de l’agriculture urbaine à impact social et environnementale. Il développe un modèle de ferme urbaine agroécologique, économiquement viable, socialement engagée et inscrite dans son territoire, centrée sur la production et la distribution de micro-pousses et la sensibilisation des citadins aux enjeux environnementaux et alimentaires.
Le paysan urbain est un ferme urbaine d’insertion (chantier d’insertion) : nous accompagnons des personnes éloignées d l’emploi vers un retour à une situation professionnelle durable (formation ou emploi).
Le Paysan Urbain produit des micro-pousses locales de manière agroécologique : des graines de légumes ou d’herbes bio sont semées dans du terreau lui aussi bio ou issu de notre compost.
Nous travaillons sur des tables de culture sous serre, sans chauffage ni led. Juste du soleil, de l’eau, de la délicatesse et de l’attention au quotidien. Evidemment aucun produit phytosanitaire n’est utilisé. Une vingtaine de variétés est cultivée selon les saisons (certaines étant plus frileuses que d’autres) : radis (rose, pourpre, daikon, noir), betterave, cresson, coriandre, fenouil, aneth, roquette, moutarde, mizuna, pak choi, tournesol, amaranthe… Les micro-pousses du Paysan Urbain sont commercialisée coupées et lavées : prêtes à l’emploi. Nos micro-pousses ultra fraiches sont livrées à nos clients le jour de la récolte ou le lendemain matin au plus tard. Toutes les étapes de production sont effectuées manuellement : un travail artisanal méticuleux mais qui ne requiert pas de compétences particulières.
La production de micro-pousses a un cycle de production rapide : à peine 1 semaine en été en le jour du semis et le jour de la récolte ! Cela est particulièrement valorisant pour nos salariés qui voient le fruit de leur travail de manière tangible. C’est aussi une grande fierté que de bichonner ces petits végétaux qui se retrouveront sur les tables gastronomiques et bistroniques locales.
Travailler la terre et le « vivant » est aussi un formidable outil de gain en confiance en soi. La production de micro-pousses est utilisée comme un support de réinsertion.
Le Paysan Urbain n’entre pas en concurrence avec les maraichers locaux traditionnels. Nous sommes les seuls producteurs de micro-pousses locales à Marseille. Une autre ferme du Paysan Urbain vit à Paris depuis 2016, et est entrain de déménager sur le site du réservoir de Charonne.